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 Amis cyclorandonneurs,

La randonnée permanente des "2000 Savoyards", organisée  par les Cyclotouristes Albertvillois (CTA) a été créée en 1989. Nous souhaitions lui redonner un peu de jeunesse. Plusieurs modifications ont été apportées au parcours.

 Le col du Montgenèvre, au trafic automobile trop intense, à   notre goût, a été remplacé par le col de l'Echelle, en vallée de   Névache, beaucoup plus buccolique. Suivi par un nouveau col, le Mauvais Pas, avant la descente sur Bardonecchia. Après Susa, pour accéder au col du Mont-Cenis, le parcours passe  par Novalese, un petit bourg et un début de montée plus tranquille.

 Enfin, pour adhérer un peu plus à notre temps et à   l'engouement pour "l'ultra", nous avons créé la nouvelle catégorie des "Grands Randonneurs" pour ceux qui feront le   parcours en moins de 60h00.

 En espérant vous retrouver nombreux sur les routes de nos   belles montagnes, je vous souhaite une belle aventure et une très bonne route !

 Michel Grange

 

 

Parcours : Lien openrunner  16456921

( Fichier GPX téléchargeable sur openrunner. Flèche de téléchargement en haut à droite, puis cliquer sur GPX. Il suffit de faire glisser ce fichier dans votre GPS )

Documents : Tout en bas de la page vous trouverez le règlement, le profil et le carnet de route incluant les contrôles à renseigner, l'itinéraire détaillé et le règlement.

Profil :

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Inscription Les 2000 Savoyards

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Résultat :

Résultat Les 2000 Savoyards

Maurice Rey et Franck Davoine

Jeudi 22 août 2024.
4h45 le réveil sonne. Le petit déjeuné préparé la veille est rapidement avalé et à 5h30 la route est prise pour Albertville, point de départ de cette nouvelle bambée.
" les 2000-Savoyards", Randonnée-permanente des Cyclotouriste Albertvilois. Je connais bien ce parcours pour deux raisons, je l'ai déjà fait en '22 avec l'ami @Joann Masuyer et j'ai modestement participé à sa "nouvelle version" avec Michel Grange, son responsable actuel...
5h55, première photo-contrôle au panneau Gilly/Albertville. L'arrêt est rapide, j'ai donné rendez-vous à @Franck Davoine à 6h45 au pied de la Madeleine. Lentement le jour se lève...
Les quelques minutes d'attente de mon compagnon sont mises à profit pour un premier petit grignotage...
Franck arrive arrive à "moins-dix", la monté de ce premier col débute à 7h00 après les traditionnels "salamalecs"...
C'est toujours délicat de débuter une telle randonnée par un col qu'on connaît par cœur, la tendance à partir trop vite est forte. Il ne faut pas tomber dans le panneau, je mets dès le départ deux dents de plus qu'à l'accoutumé...
Au bout de quelques kilomètres nous reprenons un sympathique cycliste qui montera le restant du col à notre allure, soit cent mètres devant, soit cent mètres derrière...
La Madeleine, versant nord, est longue et piégeuse, dans un premier temps elle attaque très fort et nous met en confiance puis elle donne un premier coup de bâton après Celliers qui fait assez mal. Elle essaie de nous tromper une nouvelle fois avec un long faux-plat avant de donner le coup de grâce à l'entame du dernier verrou glacière...
Avec Franck on ne se fait pas piéger...
Il est 9h05 au sommet... Nous sommes montés trop vite...
Photo-contrôle au col, un en-cas avalé rapidement et c'est le plongeon plein sud côté Maurienne...
Durant la descente je prends conscience que j'ai été sans doute un tantinet optimiste de partir avec comme plus petit braquet un 28x25 (2m36)... Je devrait-être rapidement fixé dans la prochaine ascension : Le Col-du-Glandon...
Pas d'arrêt dans la vallée...
Franck ne connaît pas le Glandon versant nord. C'est simple, vingt kilomètres de montée, la première moitié à 7-8%, le quart suivant à 8-9% et le final à plus de 10%...
Une pause remplissage de bidons est faite à mi-col dans le joli village de St-Colomban-les-Villards...
Après le hameau de La-Chal, à l'entrée dans la forêt, ma chaîne grimpe sur le pignon de 23 dents... Mes doute se confirmes...
Franck roule une centaine de mètre devant moi...
À la borne "3km" je met "tout à gauche". C'est maintenant une évidence, deux dents de plus n'auraient pas été un luxe...
Le sommet est atteint à midi et quart. Après deux trois minutes le cap est mis sur le Col-de-la-Croix-de-Fer, troisième contrôle de la randonnée...
Les trois petits kilomètres à 7% nous paraissent vraiment faciles...
Au sommet il y a foule, la photo est rapidement faite et la décision est prise de faire un bon repas à St-Sorlin-d'Arves, six kilomètres plus bas...
Une bonne bière, un bon plat de pâtes et une pause d'une petite heure nous fait le plus grand bien...
Deux cols restent encore à faire aujourd'hui, le premier c'est celui du Mollard dont on rejoint le pied après huit kilomètres de belle descente. Cette montée n'est ni très longue ni très difficile mais après le duo Madeleine-Glandon les jambes commencent à "piquer" un peu...
Je prends un grand plaisir à admirer les magnifiques Aiguilles-d'Arves, c'est la première fois que je monte ce col par beau temps...
En haut, quatrième photo de contrôle, remplissage des bidons et nous filons dans la superbe descente qui mène à St-Jean-de-Maurienne. Malheureusement celle-ci sera gâchée par un fourgon qui ne nous laissera jamais passer...
Rapide petit arrêt à Gevoudaz devant le tout premier atelier des couteaux Opinel...
À St-Jean, courte halte en supermarché, Franck ayant oublier le câble de recharge de son smartphone...
À mi-chemin entre St-Jean et St-Michel un gros bouchon se forme, au rond point suivant la maréchaussée bloque l'accès de la nationale aux véhicule motorisés, les cyclistes peuvent passer ! Drôle d'impression d'avoir une si grande route pour nous seul !...
Malheureusement deux kilomètres avant St-Mich' un gendarme solitaire armé de son sifflet est debout au milieu de la route : Interdiction de passer ! Course cycliste ! Le Tour-de-l'Avenir passe dans le coins... Mince...
Après consultation des horaires il s'avère qu'on a largement le temps de passer. Nous insistons auprès de notre vaillant représentant des force de l'ordre qui fini par céder ! Ouf...
Les deux kilomètres sont fait à fond. Au premier carrefour de St-Michel rebelote. Cette fois-ci c'est une gendarmette qui bloque la circulation et avec elle rien à faire...
On enjambe la barrière et récupère une rue parallèle qui après une petite séance de jardinage nous ramène au départ de la montée du dernier difficulté de la journée, le Col-du-Télégraphe...
On profite de l'occasion pour boire un verre en regardant passer les coureurs...
Il est 16h45 quand on reprend la route vers Valloire...
Pour une fois cette route est calme, puisque bloquée, le long bouchon sur la file descendante s'étend sur près de quatre kilomètres...
Quatre kilomètres de calme avec des automobilistes à l'arrêt nous questionnant sur le pourquoi du bouchon...
Quatre kilomètres de calme... Avant l'enfer ! Dès que la circulation est de nouveau ouverte c'est un flot ininterrompu de véhicules pétaradants en tout genre qui nous frôlent. Camping-car, motos, voitures et 4x4, énormément de 4x4 !...
Vers le sixième kilomètre on s'arrête faire une pause car c'est juste insupportable ! Vu le nombre de 4x4 on en déduit qu'on est en plein salon du "tout-terrain" à Valloire...
Ils ne sont pas très cohérent dans le coins, promouvoir le "tourisme-pollueur" l'été et pleurer le manque de neige l'hiver...
Tant bien que mal nous finissons par arriver au col. Le dernier kilomètre à été compliqué pour moi, des débuts de crampes m'interdisent de me mettre en danseuse. Je commence à être bien "sec"...
Après une courte descente la station mauriennaise est rejoint. On s'arrête boire un verre, il me faut du sucré... Les crampes me reprennent, il faut que je marche...
Vu le monde qu'il-y-a partout le seul moyen de dormir ici sera le bivouac et pour être tranquille il faudra sortir de la station. Mais pour l'instant il faut trouver quelques provisions pour demain matin... Un paquet de "Figolu" et deux jus-d'orange seront dégotés dans une superette...
Nos vélos sont ré-enfourchés jusqu'aux Verneys où un restaurent nous permet de "remplir la chaudière" en vu de la grosse journée prévue demain...
Après un bon repas, la nuit est là et la recherche d'un endroit pour dormir démarre. Les toilettes publiques du village sont misent à contribution pour un bon décrassage...
Un bon emplacement de bivouac est trouvé de l'autre côté de la rivière sur la piste d'embarquement du télésiège-du-Verney...
Il est environ 10h30, le réveil est mis sur 5h00...

Vendredi 23 août 2024.
Comme souvent en bivouac la première nuit n'a pas été bonne...
La randonnée reprend à 6h00. Les jambes sont dures, la journée va être longue...
Dès les premières pente je me cale sur le 23 dents jusqu’à Plan-Lachat. Puis c'est le 25 dents qui prend le relais...
Quel plaisir de monter le Col-du-Galibier à cette heure matinale, quelle beauté, quel calme...
À 7h50 le sommet est atteint, première photo contrôle de la journée ! On ne traîne pas, foulard, bonnet et veste sont enfilés et c'est le plongeon vers Le-Monetier où l'on c'est promis un bon petit déjeuné !...
Nous y arrivons à 8h30. Là, Franck fait le plein de viennoiseries à la boulangerie et on s'installe au PMU pour manger et boire quelques cafés...
La pause dure une bonne demi-heure...
À l'entrée de Briançon nouvel arrêt pour valider le deuxième contrôle de la journée. Là il faut faire bien attention de ne pas rater la "route-de-Grenoble", rue qui évite de descendre tout en bas de la ville et permet de tout de suite retrouver la N-94, route de Montgenèvre et de la Vallée-de-Névache...
Sur cette randonnée-permanente on a le choix du parcours, pas de tracé imposés, juste des points-de-contrôle à valider (par photos ou tampons). Le contrôle suivant étant au Col-du-Mont-Cenis, pour basculer en Italie nous choisissons bien sûr le calme de la Vallée-de-Névache à l'enfer routier du Col-de-Montgenèvre, on a déjà donné !...
Nous arrivons chez nos voisins transalpins à 11h15 par le Col-de-l'Échelle et le Mauvais-Pas. D'abord une belle descente en lacet vers Melezet et Bardonecchia puis une très longue route en faux-plat descendant (mais pas que) jusqu'à Susa...
Quelques kilomètres avant la petite ville italienne, à Chiomonte, un sympathique petit restaurent ouvrier permet de manger rapidement et pas cher...
À Susa, nouvelle blague, en plein milieu de la route du Col-du-Mont-Cenis des "carabinieri" (policiers italiens) bloquent la circulation : Tour-de-l'Avenir ?! Encore eux !...
Vu que nous avons choisi de monter le col par la petite route de Novalesa et Moncenisio le fonctionnaire fini par cèder mais il faudra rester bien à "destra" (droite)... Ouf...
Une fois à l'écart sur la SP-210 une petite pause sieste d'une demi-heure est faite à l'ombre d'un arbre...
Il fait chaud, très chaud. À l'arrivé à Novalesa on s’asperge à la fontaine...
Il-y-a cinq kilomètres pour rejoindre le petit village de Moncenisio, cinq kilomètres et 500 mètres de dénivelé... Le calcul est simple...
En route...
Le premier kilomètre n'est pas raide du tout...
C'est à partir de Santa-Maria et la première épingle que les choses très sérieuses commencent. Après un joli pont une longue série de courts lacets débute avec des passages vraiment très raides. Je mets pied à terre à trois reprises...
Le dernier kilomètre est moins dur. Franck m'attend à l'entrée du village. Mon collègue à souffert aussi mais nous sommes d'accord sur le fait que l'endroit est juste magnifique...
Les cinq kilomètres qui ramène à la route principale du Mont-Cenis sont descendants et donc rapidement parcourus...
La montée reprend, les 7% de la SS-25 paraissent presque plat comparé à ce que nous venons de gravir !...
Malheureusement ce plaisir est gâché une nouvelle fois par une circulation infernale. Principalement certains motards en mal de sensations fortes qui se croient sur un circuit et qui n'hésitent pas à nous frôler à des vitesses déraisonnables...
À 16h50 la pasta de midi est loin, une petit pause grignotage est faite un kilomètre avant de rentrer en France...
Une fois la frontière passée tout va mieux, moins de pente (<5%) et bizarrement plus de kéké-à-moto !...
Par contre, une fois le niveau du barrage dépassé, l'air devient très humide, une sorte de brouillard froid s'installe au dessus de l’immense retenue d'eau...
Il est 18h00, on s'arrête boire un verre dans un des cafés installés au sommet. Franck utilise les toilettes pour se changer et moi je m'envoie en plus du soda un grand chocolat chaud pour me réchauffer...
Initialement nous devons bivouaquer du côté de Bessans mais vu la fraîcheur Franck n'a pas de mal à me convaincre de trouver un hôtel pour ce soir. Une chambre est réservée à Lanslebourg. Ça fera dix kilomètres de plus à faire demain matin... On partira plus tôt...
Après une demi-heure d'arrêt la randonnée reprend. Petit arrêt au col pour la photo-contrôle...
La descente est belle et rapide, à 19h00 nous sommes à Lanslebourg...
L’intérêt de dormir à l'hôtel, outre le fait de mieux récupérer, c'est de pouvoir faire une "lessive", ce qui pour le cuissard n'est pas un luxe car je commence à avoir sérieusement "mal à la selle"...
Après un repas correct malgré un service très lent nous montons nous coucher...
Le réveil est réglé sur 4h45...

Samedi 24 août 2024.
La bouilloire de l'hôtel et le fond de nos sacoches nous permettent de partir avec un semblant de petit déjeuné dans le ventre...
À 5h30 la route est prise. Les traversées de Lanslebourg et de Lanslevillard sont faites l'œil en alerte à la recherche d'une boulangerie... Rien...
Sans forcer on passe le petit Col-de-la-Madeleine puis on file sur Bessans. Sur la place du village, devant la boulangerie Franck repère un distributeur ! Nous sommes aux anges !...
Malheureusement une fausse manipulation de l'appareil par mon compère fait que c'est une meringue qui sort alors qu'une grosse part de paneton était attendu...
Bien sûr c'était nos dernière pièce de monnaie et l'appareil n’accepte pas les CB... Et bien évidement nous détestons tout les deux la meringue...
Peut-être qu'à Bonneval-sur-Arc...
Et bien non, à Bonneval-sur-Arc à 6h55 tout est fermé !... Le petit déjeuné se fera à Val-d'Isère...
Les treize kilomètres de montée du Col-de-l'Iseran débutent donc tranquillement, en "mode survie" et bien sûr "tout à gauche"...
Tout va bien jusqu'au second replat un peu avant le tunnel, je m'arrête un court instant pour manger la moitié des quelques raisins secs qu'il me reste...
La longue partie très raide entre le Pont-de-la-Neige et la dernière épingle est faite "au mental"...
Le sommet est atteint à 8h40, j'ai bien géré ma montée...
Petite photo de contrôle, bonnet, foulard et hop ! En route vers Val-d'Isère !...
La majeure partie de la descente est encore dans l'ombre, il fait froid et une inévitable fringale monte en moi. Je m'arrête au Pont-St-Charles manger le reste de fruits sec...
À Val, une boulangerie permet d'enfin nous restaurer ! Franck optera pour une belle part quiche lorraine quant à moi pour un bon vieux jambon-beurre ! Nos sacoches ne sont pas oubliés, j'y stock un gros pain aux raisins pour plus tard...
Durant la pause nous causons un peu stratégie. Le délai des 60h00 court jusqu'à 18h00 à Albertville, il est 9h30 et il reste le Col-du-Petit-St-Bernard, le Cormet-de-Roselend et le Col-du-Pré...
Nous tablons sur un Petit-St-Bernard à midi et un repas à la Rosière...
En espérant que les jambes retrouvent un peu de forme...
9h45, En route !...
On ne dira rien sur la qualité de la chaussée dans les nombreux tunnels entre La-Daille et le Barrage-du-Chevril... Lamentable...
La descente est faite sans perte de temps. Nous faisons bien attention de ne pas rater la toute petite route qui permet d'éviter la traversée de Sainte-Foy après le village de La-Tuile...
Dès que la pente s'inverse on s'arrête pour quitter coupes-vent et jambières...
La première partie de la montée du Col-du-Petit-St-Bernard par Montvalezan est assez pentue et irrégulière. Les passages raides sont systématiquement passés sur le plus petit développement sans forcer...
Quand la petite route rejoint la grande (D-1090) la pente se fait bien moins forte et beaucoup plus régulière, un 6% en moyenne. Franck file, je monte à mon rythme...
Deux cyclos, l'un devant l'autre derrière, montent à la même allure que moi, ça fait du bien au moral, mes jambes retrouvent enfin un peu de "niak" !...
Après la station de La-Rosière je me retrouve seul. L'allure reste bonne, il est 11h45, tout va bien. À huit kilomètres du sommet, quand la route s'oriente au nord et qu'on commence à apercevoir l'hospice du Petit-St-Bernard c'est un bon vent contraire qui m’accueille et qui m'accompagnera jusqu'au sommet sans toute fois trop me gêner...
Il est 12h25. Après la photo-contrôle je propose à mon collègue de manger au col pour gagner du temps. L’excellent petit restaurent de Lancebranlette permet de faire un vrai repas en moins de 45 minutes et à un prix tout à fait correct...
Les coupes-vent sont enfilés pour la longue descente vers Bourg-St-Maurice mais à mi-descente il faut les quitter, il fait une chaleur étouffante en bas...
Nos bidons sont remplis à Séez. Bourg-St-Maurice est traversé sans un arrêt, la montée vers le Cormet-de-Roselend débute sous un bon 37°C au compteur. Il est 14h00...
Au niveau de Bonneval-les-Bains Franck file à son rythme. C'est là que mon 25 dents reprend du service. La longue série de lacets dans la forêt permet de rompre la monotonie et de retrouver un peu de fraîcheur...
Le faux-plat de trois kilomètres qui suit offre un peu de répit dans l'effort. La forêt n'est plus là mais grâce à l'altitude la température est maintenant acceptable...
À la hauteur du village des Chapieux, la vallée s'ouvre vers le nord et offre une superbe vue sur l'Aiguille-des-Glaciers, le paysage devient grandiose !...
À l'attaque des derniers lacets, un sacochards (maintenant il faut dire "bikepacker") me dépasse. Il ne monte pas beaucoup plus vite que moi, j'essaie d’accélérer un peu pour qu'il me serve de "lièvre". La tactique fonctionne. Dans le dernier kilomètre j'aperçois même au loin Franck qui en termine...
J'arrive au Cormet à 16h00 pile-poil, la montée a durée deux heures, nous sommes dans les temps. Franck a rencontré par hasard des amis au sommet, un jeune couple de sympathique cyclo-campeurs avec qui il est en grande discussion...
Je bois un soda puis incite mon compagnon à reprendre la route car l'heure tourne...
À 16h10 nous filons...
Magnifiques paysages que ceux que nous parcourons, on a beau la connaître par cœur, la vue soudaine sur le barrage de Roselend produit toujours le même effet, superbe !...
Franck s'arrête au niveau du Col-du-Méraillet, il m'annonce qu'il va rester un peu avec ses amis, il ne les a pas vu depuis longtemps et souhaite profiter un peu d'eux. Tout à fait compréhensible, il n'y a pas que le vélo dans la vie. Merci camarade de m'avoir encore une fois accompagné dans un périple que je n'aurais peut-être pas tenté seul, à bientôt !...
Il est 16h30, il me reste le petit Col-du-Pré (par ce versant), avant dernier contrôle...
Les trois kilomètres de montée assez raide (8-9%) sont gravit en une petite vingtaine de minute. La photo contrôle est prise sans descendre de vélo et une bonne partie du pain au raisin de secours est mangé en vu de la longue descente vers Albertville...
Jusqu'à Arêche la route est étroite et sinueuse, aucun risque n'est pris sur cette portion. Entre Arêche et Beaufort par contre l'allure s’accélère et les vingts dernier kilomètres sont fait "à fond", mise à part la légère remontée de Venthon.
L'entrée d'Albertville est atteint à 17h45 ! Mission accomplie !...
Le premier troquet est le bon : Un soda pour l'effort et une pression pour le réconfort !...
Un SMS à Franck et un appel à ma compagne, je serais à la maison d'ici trois quart d'heure...

Le Bilan...

Les 2000-Savoyards, randonnée permanente de 500 kilomètres pour 13000 mètres de dénivelé...
59h45, au final je suis juste dans le délai des 60h00 en ayant fait deux "vrai" nuits (Valloire & Lanslebourg) ce qui me satisfait complètement...
On peut bien évidement mettre beaucoup moins en ne dormant pas (ou peu) et en roulant une nuit complète, 36/40 heures peut-être...
Les erreurs ? Deux grosses :
La première concerne le braquet minimum, il faut au moins un "rapport de un" (2.1m) pour le final du Glandon et surtout pour les lacets de Novalesa (si on choisit cette route).
La seconde c'est la mauvaise gestion de l'alimentation, que ce soit dans le Galibier et surtout dans l'Iseran, nous sommes partis avec le ventre quasiment vide...
Côté bagage, nickel. Tout ce que j'ai emmené a servi (sauf les outils). Pour info j'avais un peu plus de 5 kg (dont deux bidons de 75cl). Soit un poids total de 15,5kg...
Aucun soucis niveau éclairage et le rechargement de l'électronique à pu être fait via le moyeu-dynamo (Shutter-Precision) et le chargeur embarqué (Cycle2charge).
Le vélo a super bien roulé ! Merci encore à Quentin des cycles ADV pour sa patience, son écoute et son super travail ( atelierdesvelos.com ) !...
Et un grand merci à mon lièvre préféré, Franck !
...
Voilà, j'espère que ce modeste récit donnera à d'autres l'envie de tenter cette belle aventure que sont les 2000-Savoyards.
Sur Vélo-en-France : https://veloenfrance.fr/randonnee-permanente/2000-savoyards

 

 


 

Maurice Rey
Grand Randonneur : 59h45

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